Le chien des Baskerville

Arthur Conan Doyle, 1901

On ne présente plus l’œuvre d’Arthur Conan Doyle, à l’origine des Aventures de Sherlock Holmes. Quelques mots tout de même sur cet opus : cela reste une enquête criminelle, mais avec deux originalités : une part de fantastique et de mystérieux (la légende d’un chien tueur qui s’en prend aux membres de la famille Baskerville), et l’absence de Holmes pendant les deux tiers du livre. Voilà qui n’est pas banal !

Mais pour une fois, plutôt que de présenter le livre, je vais m’attacher à présenter la réédition de ces aventures, éditée par RBA depuis décembre 2021.

L’aspect est soigné, les reliures sont bien faites. Le livre contient les gravures originales (1902) de la première édition, et surtout, les couvertures intérieures respirent bon l’Angleterre de 1900. Voyez la photo ! En bonus, la reconstitution d’une page du « Strand chronicle », journal dans lequel les aventures de Sherlock Holmes sont parues la première fois.

Bref, si on aime le genre et le personnage, je recommande vivement !

La bête du Gévaudan

Jean-Marc Moriceau, 2008

Réédition enrichie 2021

On a tout écrit sur la Bête du Gévaudan, et même fait des films. Et pourtant… Nous avons là un livre écrit par un spécialiste des rapports entre l’Homme et le loup, qui mène une enquête de terrain en décortiquant et analysant tous les faits et gestes des personnages qui ont participé à la plus grande chasse au loup de l’histoire de France, voire d’Europe, du paysan local au louvetier du Roi.

On s’aperçoit que oui, il y avait bien matière à s’inquiéter des loups en ces temps-là (1665), mais que non, le phénomène n’était pas réduit à la région du Gévaudan.

Au-delà de la stricte reconstitution des faits (mais sans oublier d’analyser les caractères des personnages et leurs inimitiés ou affinités), l’auteur pose la question de notre société bienveillante envers les animaux, qui tendrait à faire croire que « le loup ne chasse pas l’Homme », ou que son territoire se cantonne aux forêts. Peut-être était-il comme cela à l’origine ? Peut-être que le fait de côtoyer les humains l’a rendu moins sauvage ? Le débat reste ouvert.